LES INCONTOURNABLES DU SUD AU NORD DU
PÉROU
PARTIE II (Pukara à Chiclayo)
Note: Si vous n'avez pas visionné le partie I, allez à droite dans ''Archives du Blog'' et sélectionnez 2019 Partie I
Pukara
Le village étant sur notre route entre Puno et Cusco, nous y avons fait un arrêt. En premier, nous avons visité le site archéologique Puka Pukara. Il
s'agit de ruines d'une construction militaire ayant fait partie du système de défense de Cuzco sous l'Empire inca. Les ruines de cette pukara (en français : « forteresse ») se composent de grands murs, de terrasses, d'escaliers et de rues bordées de trottoirs.
Par la suite nous avons fait un tour sur la place et avons eu le plaisir de voir des futurs mariés.
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| Une partie du site et au fond l'on peu apercevoir le village de Pukara |
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| Façade de l'église de Pukara |
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| La nef avec des décorations pour le mariage |
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| Cadeau pour les mariés |
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| Les mariés |
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| Ces habitants ne sont vraiment intéressés par le mariage. |
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| Quelques artisanes attendants les acheteurs |
Col de la Raya (4 335 m)
Le col de la Raya marque la limite entre les régions de Cuzco et Puno. Il se situe à 4 335 m d'altitude et est un point d'arrêt pour les touristes qui sont appelés à acheter de l'artisanat local et admirer le paysage.
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| Groupe de motards, venant d'Australie, parmi les vendeurs |
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Vue du mont Chimboya ou Chimpulla (5 489 m) |
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| Quelques lamas dans la vallée |
Site de Raqchi
Raqchi est un site inca situé à une altitude de
3 500 m environ.
Il est entouré d'une muraille en pierre de lave avec deux entrées pour le chemin de l'Inca qui
va au Machu Picchu.
C'était un centre très important, tant
religieux qu'administratif, composé d'un bâtiment principal dédié au dieu
créateur Wiracocha,
d'habitations rigoureusement alignées et réservées aux prêtres et d'entrepôts (les colcas).
Situé à la frontière de deux grandes régions, il semble que le site servait de
douane et de centre de stockage de denrées alimentaires. (Wiki)
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| Mur central du temple (le haut est protégé de l'érosion par un chapiteau avec tuiles) |
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| Vue du temple dessiné par des archéologues |
Plan du site sur lequel on peut voir la muraille qui entoure le site, la section des habitations et celle des colcas (Qolqas).
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| On aperçois la muraille qui protégeait le site (25 km de long, 25 m de large et 3 mètres de haut, avec seulement 3 accès) |
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| Colcas (entrepôts pour la nourriture. Il y en avait env. 90) |
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| Église de Raqchi |
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| Intérieur de l'église vraiment très sobre en comparaison des autres églises péruviennes. |
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| Musiciens pour fêter l'enterrement de la vie de garçon |
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| Le futur marié passablement éméché |
Andahuaylilas, ‘’La chapelle
sixtine des Andes’’
Le village de Andahuaylilas (5000
habitants) est à 3198m d'altitude et à 35km ouest de Cuzco.
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| Église d'Andahuaylillas |
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| Balcon au dessus du portail: les fresques représentent le martyr de Saint Pierre et celui de Saint Paul |
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L'entrée de la chapelle - église Saint Pierre Apôtre (Iglesia de San Pedro
Apóstol). |
L'église Saint Pierre apôtre,
la chapelle du village, est surnommée ‘’La Chapelle Sixtine des Andes’’. Elle fût
fondée par les jésuites en 1580. Elle se trouve sur la route qui va de Cuzco à
Puno. Tout donne à penser qu'elle fut construite sur un ancien temple Inca. C'est
une merveille d'art populaire du Pérou. Les murs sont en adobe recouverts de
chaux et la toiture est en charpente de bois recouverte de tuiles.
Cette image sobre de l'extérieur tranche radicalement avec la richesse de la décoration intérieure. Une explosion d'
or, de sculptures et de peintures s'offre aux yeux des visiteurs à peine passées les portes de l'église. Le but de ces représentations religieuses était à la fois d'enseigner le message biblique aux populations indigènes mais aussi de susciter leur adhésion par l'émerveillement.
La construction de l'église débuta probablement à la fin du
xvie siècle car l'une de ses fresques est signée
Luis de Riaño à l'année
1626. Elle fut placée sous le patronage de Saint Pierre par les
jésuites bien que son autel principal soit dédié à la
Vierge du Rosaire. L'église est constituée d'une seule nef et de deux chapelles latérales et ses murs sont faits d'
adobe. (Wiki)
Un détour est fortement suggéré et idéalement la visiter avec un guide.
N.B. Ne pouvant prendre de photos de l'intérieur, je me suis permis de tirer quelques photos de sites Interne et en particulier celui du Guide Voyage ''mackoo''.
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| La seule nef |
L'intérieur est richement
décoré dans le style baroque. (photos interdites). Il n'y a qu'une seule nef, sans bas côtés, mais avec des chapelles dédiées. .On peut y voir un tableau de la Vierge de l'Ascension du peintre espagnol Esteban
Murillo. Luis de Riano y a peint des fresques ainsi qu'un tableau de Saint
Michel.
Il y a aussi des tableaux de l'Ecole de Cuzco, représentant la vie de Saint
Pierre.
Détail du plafond au dessus
de l'autel. La quantité de fresques qui couvrent les murs de l'église est impressionnante,
et le plafond est d'une beauté inouïe, peint de formes géométriques, et de
fleurs dorées à l'or fin.
L'église dispose des 2
orgues les plus anciens d'Amérique latine, ici l'orgue de l'évangile
Pisac
Pisac (10 000 hab.) à 32 km
de Cusco et son site inca époustouflant situé sur une crête qui surplombe la
vallée de l’Urubamba. Cette forteresse permettait de contrôler les allers et
venues sur la rive droite du río Vilcanota. Les Incas y avaient installé
un centre administratif de taille importante, qui régissait toute la province.
Celui-ci se compose d’un observatoire solaire ou Intihuatana, d’une zone sacrée
dédiée aux cultes des divinités andines, d’un espace agricole constitué de
terrasses ainsi qu’une zone réservée aux logements des habitants.
Le versant de la colline est strié
de terrasses agricoles construites par les Incas et toujours utilisées,
montrant comment les incas ont réussi à mettre en culture les pentes abruptes
des montagnes.
Avec ses constructions militaires,
religieuses et agricoles, le site avait une triple fonction. On pense que Písac
défendait l'entrée sud de la Vallée Sacrée,
Note : On peut voir également à
Písac des falaises percées d'excavations. Ces dernières étaient des tombes de
villageois incas qui ont été pillées avant l'arrivée des archéologues.
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| Rencontre avec deux charmantes andines avec le lama et les alpagas |
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| Malheureusement la photo n'est pas très nette mais l'on peut distinguer au dessus du village de Pisac (10 000 hab.) les terrasses, au centre et tout en haut à droite. Les habitations sont situées en haut des terrasses de droite. |
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| L'entrée du site avec ses nombreux mini-bus et autobus en stationnement. |
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| Terrasses sur le flanc ouest |
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| Terrasses est avec le village sur le flanc de la montagne |
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| Habitations en haut des terrasses sur le flanc ouest |
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| Habitations près du sommet |
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| Tombeau de villageois creusés dans le flanc de la montagne |
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| Haut des terrasses |
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| En haut l'observatoire |
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| Sommet du mont au dessus des bâtiments |
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| Passage pour aller sur les installation du côté ouest |
Moray
Le site se
présente comme un «
amphithéâtre »
principal et de deux secondaires, plus petits à proximité. Ils sont constitués
de plusieurs terrasses disposées en cercles concentriques le long des courbes
de niveau. Il s'agissait d'un centre de recherche agricole empirique
inca où étaient pratiquées des expériences
de culture.
La position
des terrasses crée toute une série de
microclimats : la
température est plus élevée au centre mais diminue ensuite en fonction de la
distance de chaque terrasse. Cela permet de simuler une vingtaine de
microclimats différents. On pense que Moray a notamment servi à prévoir les
rendements agricoles, non seulement dans la Vallée sacrée mais aussi dans
d'autres partie de l'
Empire
inca. Il semble aussi qu'à Moray les Incas tentaient d'acclimater
des plantes exotiques aux conditions locales.
Les
terrasses sont constituées de
restanques (murs
de soutènement), de terre fertile et d'un système complexe de
béals (canaux
d'irrigation) permettant de cultiver plus de 250 espèces de plantes.
Une
différence de température moyenne de 5
°C a été observée,
alors que cette différence n'est que de 0,5 °C sur des différences de
hauteur comparables au même endroit. Wiki)
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| Maison d'un fermier sur le plateau |
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| environnement du site de Moray |
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| Premier amphithéâtre |
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Deuxième amphithéâtre
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| Troisième amphithéâtre |
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| Escalier pour descendre sur la terrasse. |
Salines de Maras
Les salines de Maras, est un site hors
du commun, défiant quelques peu les lois de la nature, puisqu'elles sont
accrochées à flanc de montagne, sur les hauteurs de la vallée sacrée des Incas, près de Cusco.
A l'époque, autour des II et IIIème avant
J.C., les bassins ont connu leurs heures de gloire, puisqu'ils
approvisionnaient en sel la région de Cusco mais aussi le Pérou tout entier.
Selon la première justification
géologique, il s'agirait de couches de sel naturellement présentes dans la
roche qui sont atteintes par l'eau des nappes souterraines s'installant dans
des fentes à la surface et créant ainsi de l'eau salée.
Les salines de Maras se trouvent à
environ 50 kilomètres
de Cusco, et sont perchées à 3 300 mètres d'altitude. Les 3600 bassins qui
font de ce site un lieu d'exception ne dépassent pas la taille de 20 m² pour les plus grands
d'entre eux. De plus, la production de sel avoisine les 150 à 200 tonnes par
an. (Wiki)
Les familles de paysans locaux, réunis
maintenant en coopérative, ont conservé cet héritage de générations en générations.
Aujourd'hui, avec l'industrialisation et l'extraction du sel de mer, les
salines ne peuvent plus constituer un revenu principal pour ces familles, qui,
en général, cultivent des terres en complément dans la Vallée Sacrée.
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| Vue d'ensemble des salines |
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| Jeune femme entrain de casser la couche de surface |
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| Il commence très jeune à imiter ses parents |
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| Pas facile de monter les 50 kg de sel |
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| Non ce n'est pas de la neige...la femme est entrain de casser les plaques de sel accrochées au bord |
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| Chapeau typique de la région...même le cell. fonctionne à 3 500 m d'altitude |
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| Travail collectif |
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| Quelques fois il est nécessaire de colmater des fissures |
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| Entreposage du sel |
Forteresse de Ollantaytambo
La forteresse
est l'un des seuls vestiges de l'architecture urbaine inca avec ses bâtiments,
ses rues et ses patios. Dans la partie haute se trouvent les vestiges du
temple, tout en porphyre rouge, les plus remarquables étant
six blocs assemblés entre eux avec une grande précision par des blocs plus
minces.
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| Le fameux mur des 6
monolithes de porphyre rouge, de plus de 3 m de haut (vestiges du temple
d'Ollantaytambo). On distingue encore les restes de bas-relief, dont peut-être
la croix carrée andine ou Chacana.
(Wiki) |
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Gros-plan sur les
joints de pierre pour l'assemblage des mêmes monolithes
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La forteresse se compose de cinq étages de terrasses donnant
sur le ravin, et de six sur la vallée, sans compter une longue muraille
fortement épaisse qui lui sert de base. Vers le sommet, plusieurs blocs
de porphyre rougeâtre de 5,44 m
de long sur 1,46 m
de haut gisent couchés sur le
sol ; deux autres, disposés en angle droit, marquent l’entrée d’un
souterrain qui aurait communiqué avec Cuzco (la ville impériale).
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| Ci-dessus les blocs de porphyre rougeâtre gisants au sol |
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| Au pied de la forteresse |
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| Le village en bas du site. |
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| Le marché en bas du site |
La ville en elle-même a la forme d'un épi de maïs. Les
maisons représentant les grains, qui eux-mêmes sont séparés par des canaux. Des
maisons, privées de leurs toits, se dressent de tous côtés autour de la
forteresse dans des endroits presque inaccessibles. Les unes sont longues et
étroites, d'autres sont carrées. Elles ont des ouvertures qui devaient être des
portes et des fenêtres. À l'intérieur, des niches sont pratiquées dans les
murs. Elles sont bâties en schiste recouvert de boue jaunâtre. Les toits
manquent car ils étaient faits de paille. (Wiki)
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| Les maisons accrochées au rocher |
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| Les terrasses irriguées pour la culture, au fond les vestiges du temple. |
Cusco
On peut encore admirer les murs incas originels dans certaines rues de la ville ou même le
temple du Soleil,
Qorikancha, de nouveau révélé au monde après le tremblement de terre de
1950. En effet sur les fondations de ce temple avait été bâti le
couvent Santo Domingo, fortement endommagé par le séisme.
Elle est le théâtre des luttes indépendantistes. Ainsi, en 1572,
Túpac Amaru, qui avait mené une campagne de rébellion contre les Espagnols, fut exécuté le 24 septembre
1572, avec sa femme, ses enfants et ses principaux partisans. En 1780,
Túpac Amaru II réclame la liberté pour toute l'Amérique dans un mouvement révolutionnaire qui inspirera les luttes indépendantistes ultérieures, et qui le convertit en figure mythique pour la reconnaissance des droits des indigènes. Il fut écartelé et décapité en
1781 dans la place principale.
Dès le début du
xxe siècle, Cusco devient le bastion des luttes sociales et politiques menées par des leaders tels que
Emiliano Huamantica ou
Saturnino Huillca. Une génération d'intellectuels et hommes politiques surgit alors et l'on y crée la première cellule communiste du Pérou qui sera à l'origine des profonds changements sociaux en faveur des indigènes et paysans. La ville est connue alors sous le nom de
Cusco Rojo.
Actuellement Cusco est le centre névralgique du tourisme culturel au Pérou. On peut trouver bon nombre de guides et d'excursions vers le
Machu Picchu et la vallée sacrée autour de la
Plaza de Armas, ainsi que des commerces, hôtels et restaurants. (Wiki)
C'est une ville qui m'a charmé lors de mon premier séjour en 2011 et je n'ai pas été déçu lors de mon second passage. Sa place d'armes (Plaza de Armas) et ses environs, son marché central de san Pédro, et les rues piétonnières nous permettaient de bien ressentir l'esprit et l'ambiance andin.
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Plaza de Armes. Au centre, la Cathédrale de l'Assomption et à droite L'église de la Compagnie de Jésus.
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Défilé dominical
Je n'ai pas trouvé l'origine de ces défilés dominicaux mais ils sont là chaque dimanche à 9 hr, qu'il pleuve ou qu'il fasse beau. Différents organismes publics (hôpitaux, écoles, garderies, ordres professionnels, etc. ont des représentants qui prennent part à cet évènement en marchant au pas au son de la musique militaire et passent devant une estrade contenant des dignitaires et ce, après le lever des drapeaux (Pérou et Cusco). Des représentants de divers corps de l'armée clôturent ce défilé.
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| Les dignitaires se rendant à l'estrade |
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| Ambiance ''bon enfant'', certainement des représentant d'une garderie! |
Marché San Pédro

Dans les rues
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| Ils étaient sympas. Je ne pouvais ne pas les prendre en photo. |
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| La fameuse pierre à 12 angles dans la rue Tucuman |
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| Beaucoup de monde dans la rue Tucuman pour prendre la pierre aux 12 angles |
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| Beaucoup de petites cours comme celle là dans les petites rues près de la place de Armes |
Vues du Mirador desde el cristo Blanco.
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| Au centre l'on voit la Plaza de Armes |
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| Il y a 8 ans il y avait moins de monde sur le flanc de la montagne….voir une photo que j'ai prise en 2011 à la même date. |
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Photo prise en octobre 2011
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| La statue ''Cristo Blanco'' au sommet du mont Pukamuqu face à la ville de Cusco. Il a une hauteur de 8 m. |
Machu Picchu
Il est en réalité impossible de se prononcer avec
certitude sur l'origine exacte du Machu Picchu. Mais la plupart des
archéologues s'accordent à penser que l'empereur inca Pachacutec aurait
découvert le site au XVe siècle, au cours d'une campagne
militaire. Séduit par la majesté du lieu qu'une particularité topographique
rendait facile à défendre, il y aurait édifié une ville-citadelle. (Wiki). Son
choix était aussi guidé par la présence des rochers sur le site ce qui
minimisait le transport des matériaux.
Après plusieurs dizaines d'années de grand
dynamisme sur le site du Machu Picchu, la vallée devint l'un des derniers
refuges des Incas face aux conquistadors espagnols. L'assassinat de l'empereur
Atahualpa par l'Espagnol Pizzaro marqua la fin de la civilisation inca et le
site fut abandonné avant même la fin de sa construction.
Cependant, les terres agricoles ont gardé leurs
fonctions, entretenues par des paysans qui n'avaient, eux, pas déserté la zone.
L'espace urbain, quant à lui, n'a jamais été occupé et la végétation y a repris
ses droits.
Le site du Machu Picchu se
compose :- d'une zone urbaine constituée de quelque 200 constructions, où l'on
trouve encore les habitations réservées à la noblesse et les édifices religieux
(temple du soleil, mausolée de
l'Inca, etc.). et d'une zone rurale avec ses cultures en terrasses et ses
canaux d'irrigation.
Classée
au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO en 1983 et désignée en 2007
parmi les 7 nouvelles merveilles du monde, la cité du Machu Picchu, la «
vieille montagne» en Queschua, se trouve à 2430 m d'altitude, dans un
site montagneux d'une extraordinaire beauté. Bâtie au sommet d’un éperon
rocheux, au cœur de la forêt tropicale, elle est coupée du monde par la rivière
Urubamba qui s’enroule en boucle autour de son socle rocheux. Ce lieu, quoique
connu par les paysans locaux et quelques spécialistes péruviens, fut
révélé au monde en 1911, par l’archéologue américain Hiram Bingham mais,
aujourd’hui émerveillement et mystères demeurent.
C’est le site le plus visité au Pérou (près de 1,5
millions de visiteurs/an)
Note : Lors de ma visite, en 2011, nous étions
très peu sur le site et la visite fut très agréable. Cette année, j’ai trouvé
qu’il y avait beaucoup de monde ce qui rendait les déplacements pénibles. Étant
donné l’affluence, le gouvernement Péruvien (mai 2019), limite l’entrée à 6000
visiteurs/jour répartis en deux sessions et ces derniers ont un maximum de
trois heures sur le site. De plus, certains sites ne seront plus visités afin
de préserver de l’usure les surfaces en pierre des allées menant à ces sites.
Trujillo
Après avoir pris l'avion à Cusco et 3 hr de vol, nous sommes arrivé à Trujillo.
Trujillo est la troisième ville du Pérou par le nombre
d’habitants (811 979 en 2007). Située dans la vallée du fleuve Moche au nord-ouest du
Pérou, elle se trouve à quelques kilomètres de l’océan Pacifique
Trujillo fut fondé le 6 décembre 1534 par Diégo Almagro sous le nom de
Trujillo de Nouvelle-Castille.
Au Pérou, Trujillo est souvent surnommé la « ville du
printemps éternel », en raison des températures moyennes dont elle
bénéficie tout au long de l'année.
Sur le plan culturel, la ville accueille les sites archéologiques
de Chan Chan la plus
grande cité en adobe au monde, la Huaca Del Sol et la Huaca del la Luna. En plus, le
centre de la ville conserve de nombreux édifices datant de l'époque coloniale
tels que la Cathédrale de Trujillo, des maisons coloniales, de
nombreuses églises et des hôtels particuliers.
Le centre historique de la ville a été proposé en 1996 pour une
inscription au patrimoine mondial et figure sur la « liste
indicative » de l’UNESCO dans la
catégorie patrimoine culturel.
Nous n’avons pas été impressionné par la ville malgré
notre guide francophone qui lui était très intéressant. Il n’y a pas eu de
WOW!!! Certainement, que nous devenions un peu blasé.
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La Plaza Mayor ou Plaza de Armes de Trujillo. Reconnue comme étant la plus grande du Pérou. Au centre il y a la gigantesque sculpture (30 m de large et 25 m de haut) signée de l'allemand Edmund Muller (1885-1957), en hommage aux soldats morts lors de sa libération de l'Espagne.
Tous les dimanches, comme à Cousco, il y a un lever du drapeau et un défilé
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| La statue est un peu disproportionnée car à l'origine elle était plus haute que la basilique. Il a donc fallu troquer le buste afin de ne pas ''insulter'' la basilique |
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| Le pauvre semble forcer à supporter le poids de la colombe! |
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La Basalica Menor de Trujillo a été détruite lors de différents séismes (entre 1647 et 1666) et reconstruite en 1759.
Elle se distingue par des sculptures baroques et des tableaux de l'école Quitena.
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| Vue de côté de la basilique. |
Plage de Huanchaco
Proche de Trujillo, sur l'Océan Pacifique, ce petit port de pêche est bien particulier. Il y a quelques morceaux de plages et surtout est particulière pour les ''Caballitos de totora'' (cheveaux de roseau) utilisés par les Moches il y a 2500 ans.
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| Ponton utilisé par les pêcheurs |
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| Des transats d'un autre temps attendent les touristes |
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| Un petit picnic au bruit des vagues (personne ne se baigne car l'eau est très froide. Seuls les surfeurs avec des combinaisons affrontent ces eaux peu accueillantes. |
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| Quelques locaux attendent les rayons du soleil |
À la découverte de Trujillo
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| Défilé de représentants de différentes écoles privées dans le but de recruter de nouveaux étudiants |
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| Vérification des passeports et contrôles des sacs avant de rentrer dans le musée sis dans la Banque Centrale (pas de photos) |
N.B.: Nous avons visités plusieurs demeures somptueuses datant de la période coloniale mais il n'y a pas eu de coup de cœur ni de photos.
Huaca de la Luna (Temple
de la Lune)
La huaca de la Luna est un
temple situé près de la ville de Trujillo, ayant la forme d'une pyramide à
degrés. Il fut construit par les Moches qui en firent le plus important
lieu de culte de leur royaume. Elle est voisine d'une construction similaire,
la huaca del Sol.
Le nom fut inventé par les colons espagnols au
cours du XVème siécle, lesquels ne différenciaient pas
toujours la culture Inca des autres culture précolombienne. La culture Moche s’est éteinte il y a 1 300 ans sans
avoir laissé la moindre trace écrite.
L'édifice est construit entièrement avec des
briques d'adobe, matériau de construction le plus
courant dans cette région. Il se situe à la base du Cerro Blanco (« colline
blanche »), sur le site antique de la ville de Moche.
La construction de l'édifice démarra
autour de l'an 100 apr. J.-C., c'est-à-dire quasiment
dès l'apparition de la culture Moche, et continua tout au long de l'existence
de cette culture, jusqu'aux environs de l'an 700.
La raison de cet étalement dans le temps est simple : après une période d'entre
80 et 100 ans, le plus haut étage de la huaca de la Luna était condamné, les
couloirs comblés et l'on élargissait la base, construisait un nouvel étage
au-dessus du précédent, élevant la rampe d'accès, de façon que seul ce nouvel
étage soit encore accessible. Les degrés de la pyramide s'empilaient ainsi les
uns au-dessus des autres sur une très longue période. De ce fait, les fouilles
opérées ont permis de révéler certaines évolutions de la culture Moche au cours
des siècles. À la disparition des Moches et donc encore aujourd'hui, la
pyramide compte 5 degrés, haute de 21 mètres, sur une base de 80 mètres sur 60.
Il tenait lieu de centre de culte pour
l'ensemble du royaume Moche. On trouve de nombreuses et superbes fresques
mythologiques très colorées sur les murs aussi bien intérieurs qu'extérieurs,
avec des motifs représentant Ai-Apaec et d'autres créatures
mythologiques. La huaca était le site de nombreuses offrandes aux dieux, de
sacrifices d'animaux et même de sacrifices humains, en témoignent les ossements humains
retrouvés sur dernier étage de la pyramide. À la mort de hauts dignitaires
Moche, des funérailles étaient organisées dans la pyramide et des hommes,
femmes et enfants - sans doute des proches, des domestiques - étaient sacrifiés
et destinés à être inhumés dans la même tombe. Le temple servait aussi de
centre de cérémonies censées assurer les récoltes agricoles et lutter contre
les sécheresses (Wiki).
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| La huaca del Sol à côté de la huaca de la Luna, n'a pas encore été fouillée par les archéologues. Elle est la plus grande des pyramide et mesure 45 m de haut. Datant de VIème siècle, elle aura nécessité 140 millions de blocs d'adobe et près de 200 000 ouvriers. |
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Début de la visite de la huaca de la Luna. En arrière la huana del Sol |
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Nous sommes dans les fouilles de la huana de la Luna, et dès le début de la visite on nous montre ce panneau. Il s'agit de la zone des sacrifices dont on ne sait pas exactement la raison de ces derniers. La zone a été identifiée en analysant les artéfacs.
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| Les lieux fouillés sont protégés de l'érosion éolien et de l'eau car l'adobe est fragile face aux érosions. |
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| On distingue bien les couches et les fresques de chaque couche (il y en a 5 sur cette huaca) |
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Chaque maçon avait sa marque ce qui facilitait le suivi (la traçabilité ne date pas d'aujourd'hui!)
Note: La raison de cette traçabilité est, la nécessité de savoir combien de briques ont été fabriquées (ou posées), par telle personne, afin de déduire son travail à l'impôt qu'il doit payer au Seigneur.
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| En chemin vers la Place des Cérémonies |
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| Maquette de la Place des cérémonies. Les 7 phases de construction. Chacune a des reliefs différents |
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| Place des cérémonies (175 m de long sur 90 m de large) qui est cerclée par des murs en briques crues et dont l'accès est un couloir-labyrinthe étroit situé au nord. Au coin gauche on distingue l'Enceinte Sacrée. |
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| Détail de l'Enceinte Sacrée. Cet emplacement servait certainement d'autel! |
Culture Moche
Céramiques
Les moches avaient une bonne connaissance de la poterie et pour eux ce fût un moyen d'expression et de représentation de leurs vécus. Le contenants (bouteilles) en sont un bon exemple. Ils sont souvent l'image des personnages dans des situations précises comme dans des activités de tous les jours et même érotiques.
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| Les bouteilles en poterie représentent des personnages ou des scènes de la vie courante |
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| Bas reliefs sculptés dans le mur |
Métallurgie
Les Moches avaient une très bonne expertise et habileté au niveau de la métallurgie. Sa qualité et son abondance sont remarquables, avec un usage magistral de l'or, de l'argent, du cuivre, du bronze et de l'alliage du cuivre avec l'or, connu comme ''tumbaga''. Les nombreuses pièces trouvées dans les tombes de gouverneurs en sont les témoignages comme celles des Seigneurs de Sipan, à Huaca Rajada.
Malheureusement, la majorité des pièces ont été dérobées par les pilleurs de tombes ( huaqueros).
Ne pas oublier que les fouilles officielles ont débutées tardivement au XXème siècle et ce, grâce à l'archéologue Norvégien Thor Heyerdahl (celui qui a traversé, avec succès, le pacifique en partant du Pérou et ce, sur un radeau fabriqué sur place avec du balsa sans clous et vis. Il était accompagné de 5 scientifiques. Il voulait prouver que les habitants des îles du pacifique pouvaient venir aussi de l'Amérique du sud).
Site de Chan Chan
Chan Chan est un site archéologique précolombien à 5 kilomètres à l'ouest
de la ville de Trujillo.
Chan Chan a été la capitale de l'empire historique du Chimor de 900 à
1470.
D'une superficie d'environ 20 km2 à
l'origine, Chan Chan aurait été construit vers 850 par le royaume de Chimor.
La cité en adobe de Chan Chan
a été la capitale de ce royaume jusqu'à sa conquête par l'Empire Inca au XV ème siècle. Les
estimations actuelles indiquent que la cité qui comptait entre 20 000 et 30 000
habitants à sa fondation, aurait rassemblée de 60 000 à 100 000 habitants
lorsque le royaume s'est développé (à partir d'environ 1300).
Chan Chan se trouve dans une partie
particulièrement aride du désert côtier du nord. En raison
du manque de pluie dans cette région, la principale source d'eau de Chan Chan
est constituée par les rivières qui transportent les eaux de ruissellement des
Andes, eaux qui
étaient parfaitement gérées et exploitées par les habitants grâce à des
systèmes d'irrigation.
Après la conquête de l'empire Chimu par les
Incas vers 1470, Chan Chan est tombé en déclin. Lorsque Tupac Yupanqui assiégea
la ville en 1470 et détruisit les aqueducs qui l'alimentaient en eau, la
population fut réduite à environ 5 000 ou 10 000 personnes.
En 1535,Francisco Pizarro fonda
la ville espagnole de Trujillo qui relégua Chan Chan dans l'ombre. Bien qu'elle
ne soit plus une capitale florissante, Chan Chan était encore bien connue pour
ses grandes richesses et a donc été pillée par les Espagnols. Un trésor
équivalent à 80 000 pesos d'or y aurait été récupéré (près de
5 000 000 000 $ US).
Après la conquête espagnole, la
population totale du royaume Chimo qui était
à l'époque de 500 000 personnes, fut réduite à 40 000 habitants en un siècle.
Dans la période 1532-1821, Chan Chan fut
l'objet de pillages et de destructions multiples, car on croyait qu'il s'y
cachait un grand trésor d'or et d'argent.
Les murs sont faits de galets de 50 cm de haut, qui
servent de base aux murs de ''quincha (es)''. Les toits du
même matériau traditionnel sont soutenus par des fourches en bois. Les
citadelles ont été construites avec des murs d'adobe sur des fondations en
pierre reliées par de la boue, les murs sont plus larges à la base et plus
étroits au sommet. Pour construire des planchers, des remblais muraux,
des rampes et
des plates-formes, on a utilisé des morceaux d'adobe, ainsi que de la terre,
des pierres et d'autres débris. Le bois servait à fabriquer des poteaux, des
colonnes et des lintaux. Des roseaux et
des nattes en
roseaux ont également été utilisés.
Il y a une grande beauté et de la variété
dans la quantité de murs décorés de hauts-reliefs. Ceux-ci ont été réalisés
avec des moules et décorent les murs des patios, les places et les couloirs à
l'intérieur des citadelles.
Actuellement, afin de protéger les constructions et les
fouilles, des protections de bambou et toiles protègent les endroits plus
susceptibles de souffrir de l’érosion.
Note :
La ville est inscrite sur la liste du patrimoine de l'UNESCO depuis le 28 novembre 1986 et l'UNESCO l'a
inscrit cette même année sur la Liste du patrimoine mondial en péril
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| Vue de la Citadelle de Chan Chan, capitale du royaume Chimor. Ville de plus de 20 km2, la plus grande de la côte péruvienne. |
Complexe archéologique
de Tucume
Le site archéologique, que la population
locale appelle El Purgatorio ou Huaca La Raya, est composé de 26
pyramides précolombiennes de grande taille, ce qui en fait
l'un des plus grands sites archéologiques d'Amérique.
La plus grande pyramide (Huaca Larga)
mesure 700 m de long, 270 m de large et 30 m de
haut. D'autres atteignent 10 m à 15 m de hauteur.
Contrairement aux pyramides égyptiennes, les pyramides américaines forment de
grandes plateformes superposées et ne se terminent pas en pointe, mais par une
esplanade sur laquelle se trouvent les temples (pyramide tronquée).
Aujourd'hui, les pyramides de Túcume, comme d'autres pyramides similaires de la
côte nord péruvienne, ressemblent à des collines naturelles, alors qu'en
réalité elles avaient à l'origine des formes géométriques. Ceci est dû aux
ravages des pluies torrentielles, qui fouettent périodiquement la région en
raison du phénomène El Nino.
Ces pyramides étaient accessibles par des
rampes. Au pied se trouvent des cimetières. Sur certaines, on trouve des
constructions de style inca, témoins de la conquête inca du XVeme siècle.
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| Petit lézard |
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Une des nombreuses chouettes qui vivent sur le site. D'ailleurs la chouette fait partie des divinités chez les Chimu.
Sur le site il y en a beaucoup. |
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| Site de fouilles |
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L A HUACA RAJADA, LE SEIGNEUR DE SIPAN
Un musée a spécialement été construit pour présenter les découvertes provenant de ce complexe, notamment le célèbre tombeau du Seigneur de Sipán. Il s'agit du musée Tumbas Reales de Sipán situé dans la ville voisine de Lambayeque.
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| Le musée |
Le site archéologique de Sipán où des tombes royales ont été découvertes et ont été fouillées entre 1987-1990 2, est considéré comme une découverte archéologique très importante. De nombreuses tombes ont été pillées, mais les artéfacts qui ont subsistés et qui ont été découverts par les archéologues jouent un rôle important dans la compréhension des souverains et de la tradition Moche.
C'est sur la première huaca que la découverte a eu lieu (1er des trois
Lieu des tombes
Les trois monts sont: le premièr serait le centre administratif, celui du milieu la pyramide (huaca) et celui du fond c'est la plateforme funéraire.
Les tombes de la région sont construite en adobe, de forme pyramidale, et sont maintenant très érodées par l'action du temps et par des événements climatiques successifs comme El Niño.
Déjà connu avant 1987, le complexe de Sipán est devenu célèbre cette année-là grâce à la découverte par Walter Alva et sa femme Susana Meneses 6, tous deux spécialistes de la culture Moche, de l'impressionnante tombe d'un très haut dirigeant Moche, dénommé « Seigneur de Sipán » d'après le nom du village voisin. Celui-ci a été inhumé entouré de deux hommes, deux femmes et un chien. La tombe renferme de précieux bijoux et autres ornements d'une valeur inestimable : objets d'or, d'argent, de cuivre, de bronze ou de terre cuite. Cette découverte est parfois considérée comme la plus importante découverte archéologique au Pérou depuis celle du Machu Picchu, notamment parce que c'est l'un des rares sites précolombiens ayant été retrouvé intact, resté à l'écart des huaqueros (pilleurs de tombes).

Représentions du seigneur Sipan (Musée)
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Tombe du seigneur de Sipan . On voit bien les diff.rents personnages qui accompagnaient le seigneur dans sa mort.
Un guerrier, un prêtre, un enfant, un chien, un lama, un garde avec les pieds amputés (pour qu'il ne parte pas) ainsi que des bijoux et poteries avec de la nourriture. |
Bien que la découverte du « Seigneur de Sipán » fut la plus importante sur le site, d'autres découvertes de tombes ont révélé l'ampleur de ce complexe funéraire. Celui-ci renfermait aussi, par exemple, la tombe du « Viejo señor de Sipán » (vieux seigneur de Sipán), qui appartenait à la même famille que le premier et régna antérieurement. Au total, quatorze tombes ont été fouillées et de nombreuses autres restent encore en place. De nombreux bijoux, masques et objets d'art ont été découverts.



Tombe de l'aïeul- vieux seigneur de Sipan (très profond, puisque d'autres seigneurs ont été enterrés au dessus)


Note: Les ''huaqueros''En février 1987, un homme du nom d'Ernil Bernal a dirigé une bande de "huaqueros" (pilleurs de tombes) qui ont creusé un tunnel dans une des pyramides situées à Huaca Rajada. Au cours des nuits suivantes, ils ont emportés un grand nombre d'objets métalliques précieux, détruisant ainsi des centaines de céramiques et de restes humains. Un nombre incalculable d'artéfacts ont été perdus, vendus à des collections privées au marché noir. Walter Alva est arrivé avec la police quelques jours plus tard, après qu'un masque ait été confisqué aux huaqueros et présenté au chercheur.
ÉPILOGUE
Ce fut un voyage très intéressant et sans anicroches. Tout c'est bien déroulé et difficile de critiquer ou amener des améliorations. C'est une agence de Cousco qui nous concocté notre programme et ce, à un prix raisonnable.
Merci à Marie-Céline Laurençon de l'Agence By Mc qui tout au long de nos déplacements s'assurait que le chauffeur, le guide ou bien l'autobus allaient être présent à l'heure fixée sur notre programme. Quand nous avions des questions nous n'avions qu'à téléphoner à Cousco.
Nous recommandons que chaque couple ait un téléphone cellulaire. Une carte SIM et un forfait coûtent très peu et sont vraiment pratiques d'autant plus que le Pérou a un réseau qui couvre une bonne partie du pays.
FIN
Note: Si vous n'avez pas visionné le partie I, allez tout en haut de cette partie et à droite dans ''Archives du Blog'', sélectionnez 2019 Partie I
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