lundi 20 janvier 2014

Île de la Réunion (24 oct au 16 nov 2013)

Île de la Réunion (24 oct au 16 nov 2013)

 
 
 
 
 
Carte de la Reunion




Les trois cirques, au centre et le Piton de la fournaise à droite

 

Cela fait plusieurs années que Catherine, sœur d’Annie, nous en parlait. Cette dernière s’y rend régulièrement afin de rester en contact avec son fils Laurent, qui y habite avec sa petite famille. Ayant lu sur cette île, nous savions que son attrait principal c’était l’intérieur de l’île et non pas la mer, et que, la marche était l’activité principale.
Une semaine à  St-Denis, la plus grande ville d’outre-mer de la France afin de visiter la région du Nord et nord-est : Villes de St-Denis, St-André, St-Benoît, le cirque de Salazie, le Port et St-Paul.
Deux semaines à L’Étang-Salé-les-Hauts, près de notre neveu, Laurent. Visite de St-Pierre, Piton de la fournaise, Cirque de Cilaos, Cirque de Mafate, Piton des Neiges et la côte sud et ouest.
Nous y avons fait de nombreuses randonnées. Je ne pourrai pas toutes les décrire sur le blog. Je m'en tiendrai à mes coups de cœur et j'oublierai le côté mer que nous avons négligé puisque nous allions finir notre voyage par trois semaines sur l'île Maurice chez des amis qui nous promettaient de profiter au maximum des plages et de la mer.
 
3500km au compteur dont, environ, 3000km dans des virages dont la majorité sont en ''tête d'épingle''. Rien que les 35 km pour se rendre au cirque de Cilaos en compte 400. J'avoue n'avoir pas toujours été à l'aise au volant de ma voiture et lorsque je l'ai rendue, avant de prendre l'avion, j'étais content de n'avoir pas eu d'accrochage.
Autre point à souligner et les randonneurs le savent:  il faut se lever de bonne heure, car les nuages envahissent très vite les hauteurs et rares sont les après-midis sans nuages sur les cirques et montagnes.
Malheureusement, nous n'avons pu accéder au belvédère (en rénovation) qui permet d'admirer Le Trou-de-Fer, canyon de 300 m avec plusieurs chutes d'eau spectaculaires. Selon Le Routard, c'est le plus beau spectacle naturel, avec le volcan, offert par la Réunion.
 
 
Vue aérienne du Trou-de-Fer

 
Note: Toutes les photos aériennes je les ai prises à bord du gyrocoptère, ci-dessous. Vol de 1h30 au-dessus des 3 cirques et du piton de la fournaise. Plein les mirettes et un souvenir impérissable.
 
 
 Joël, en arrière du pilote, prêt au décollage dans le gyrocoptère



St-Denis

St-Denis, métropole de 141 000 habitants, où siège la préfecture du département, est une ville très active et grouillante (avec ses 1018 hab au km2). Nous l'avons arpentée une journée entière et je n'y ai pas trouvé beaucoup d'intérêt. Par contre, il a été intéressant d'y remarquer les Réunionnais d'origines et cultures différentes qui semblent vivre en bonne harmonie.
Je garderai aussi en mémoire la difficulté d'y circuler en voiture: sens uniques et bouchons très nombreux.

St-Denis vu de ''La Montagne''





Cirque de Salazie

Ce fut notre première visite en dehors de St-Denis. C'est le cirque le plus habité (7300 hab.). Il y a beaucoup d'activités dont plusieurs fermes aviaires importantes. Bien entendu, nous avons été impressionnés par les pitons et grands murs verdoyants qui entourent cette ancienne caldera. Malheureusement le temps était couvert et il pleuvait. Nous n'avons pas pu apprécier à sa juste valeur les ''villages créoles'' de Grand Îlet et de Hell-Bourg.
Nous y avons fait notre première randonnée, de 4 hr, à partir de Hell-Bourg, dans la forêt de Terre plate. La moitié du parcours sous la pluie et à plusieurs endroits dans la boue.....mais nous l'avons bien appréciée comme premier contact  avec la nature et avec une fermière très sympathique qui nous a expliqué, entre-autres, les différentes façon de préparer le ''chouchou'' (chayotte) aussi appelé cristophine en France.
Il faut dire que le climat était complètement différent de celui de St-Denis. On dit qu'il y a ''100 climats'' sur l'île et ce n'est pas loin de la vérité.
 
Cascade du Chien avant d'arriver au cirque (Il n'y presque pas de débit)

 Entrée dans le cirque

 
 Vue sur Grand Îlet
 Grand Îlet
Des filaos en premier plan. Ces arbres nous les retrouverons un peu partout dans l'île.
 
Un des nombreux sanctuaires que l'on retrouve le long des sentiers un peu partout dans l'île.  
   


Piton de la Fournaise

Le Piton de la fournaise est l'attraction numéro 1 de l'île. C'est un volcan effusif (coulée de lave seulement) et non explosif. Ce volcan est sous haute surveillance car très actif (dernières coulées en 2002, 2004, 2005 et 2007). À cause de l'enclos de Fouquet (ancienne caldera), les laves sont dirigées vers la mer par les grandes pentes le ''Grand Brûlé'' ce qui élimine les dangers pour les zones habitées.

La première randonnée nous l'avons faite avec un guide que nous avions trouvé sur Internet. Deux jours plus tard, j'y suis retourné avec Joël qui ne pouvait manquer ce rendez-vous avec le cratère Dolomieu et cette marche à travers les nombreuses coulées. Il est revenu fourbu mais content.

Le piton de Fournaise dans l'enclos Fouqué. On voit bien les sentiers en couleur. A droite, le sommet des Grandes Pentes qui canalisent les laves vers la mer.
 
Chemin qui traverse la Plaine des Sables afin de rejoindre le Pas de Bellecombe, point de départ pour la randonnée.
Au fond l'on aperçoit le volcan
 
 
Gîte du volcan, au Pas de Bellecombe, où nous avons dormi une nuit avant d'entamer
 la randonnée vers le sommet du volcan


Le soleil se lève sur le côté est du volcan

Une vache, à côté de moi, admirant aussi le lever du soleil
Le soleil embellissant la bordure de l'enclos Fouqué

 Le piton de la Fournaise. Sur son flanc l'on peut voir les nombreuses petites coulées de lave. La plupart de ces laves sont appelées ''gratons'' et  sont très difficiles à franchir (On dirait des coraux noir)
Il est à noter qu'il peut y avoir des éruptions un peut partout dans l'enceinte et sur les flancs

Environ 200 m de dénivelé pour descendre dans l'enclos Fouqué. Incontournable pour le retour.


Le cratère Formica-Léo que l'on contourne au départ du sentier sur le plateau de lavesde l'enclos Fouqué.
À gauche l'on aperçoit un randonneur, ce qui donne une idée de la hauteur de cette ''fourmillière''


 En marche vers le sommet

 Annie en plein effort


Il n'y a rien à son épreuve!

Bord du cratère Bory (accolé au cratère Dolomieu)

Cratère Dolomieu, partie effondrée, pendant une nuit, en 2007 (1000 m de dia et 350 m de profondeur)
 après la coulée de lave qui avait crée un vide.
Au centre l'on peut apercevoir une fumerole démontrant que le volcan est toujours en activité.  
Deux petites éruptions en 2008 ont relevé le plancher de 70 m.

 Heureusement il y a de nombreuses stations de contrôle des activités sismiques afin de prévenir des dangers

Le haut des Grandes Pentes par où sont canalisées les laves pour rejoindre la mer
 
Tunnel dans une coulée de lave


Joël tout fier d'avoir grimpé la falaise
 

 Notre groupe de randonneurs satisfaits de leurs performances


 
 
Cirque de Mafate (700 hab.)

C'est le cirque le plus sauvage et le plus protégé. Son accessibilité est réduite puisque qu'il n'y a pas de route et que les déplacements se font à pied sur des sentiers.
Les premiers habitants furent les ''marrons'' (esclaves en fuite). Maintenant, les quelques habitants sont regroupés dans des petits ilets. Ils vivent du travail forestier, un peu d'agriculture ou offrent le gîte aux 80 000 randonneurs qui y passent annuellement. Leur approvisionnement se fait en grande partie par hélicoptère.

Petite histoire: Le facteur Angélo Thiburce, le facteur de Mafate a pris sa retraite en 2002 après avoir parcouru à pied 180 000 km. Chaque tournée lui prenait 4 jours. Lors d'un interview à la télé, il aurait dit que ses chaussures n'étaient pas remboursées par La Poste. Aussitôt après, il en a reçu assez pour marcher jusqu'à la fin de sa vie.










 Mes deux compagnons de randonnée en admiration devant le paysage
 
Pas toujours facile le sentier sur les flancs de Mafate


Cirque de Cilaos (5 890 hab)

Le plus impressionnant avec ''les hauts remparts, pitons et corniches, multitude de torrents et îlets, le cadre est souverain'' (Le Routard).
La route pour s'y rendre est de toute beauté et les 400 virages sont là pour ralentir la circulation et laisser le conducteur suer pendant que les passagers profitent au maximum du paysage.
La ville de Cilaos est typique et est inscrite au réseau Villages Créoles.
Ses lentilles sont reconnues et recherchées. Seul endroit, sur l'île, où l'on produit du vin. Ce sont des vins honnêtes qu'il faut goûter.

Tunnel d'entrée dans le cirque de Cilaos. Le chauffeur de l'autobus n'a
pas beaucoup de jeu!

Église du village de Cilaos 
 







 Village de Cilaos
 



Piton des neiges (3071 m)

Le Piton des neiges est le point le plus élevé de l'océan Indien. La randonnée au piton des Neiges ''est sans conteste la plus belle de la Réunion'' (Le Routard). À partir de Cilaos, 1700 m de dénivelé et ce, sur des sentiers très accidentés. Difficile de regarder l'environnement sans s'arrêter puisqu'il faut sans arrêt voir où l'on met les pieds. Arrivé au sommet, un pur bonheur pour les yeux et une satisfaction personnelle face aux efforts physiques.
Un coucher au refuge de la Caverne Dufour (2 478 m) et hop! une autre ascension pour le lever du jour....fabuleux. Descente à la course et arrivée à 10h à l'Étang-salé-les-Hauts après avoir pris le petit-déjeuner au refuge.....un petit vieux de 72 ans très satisfait de lui....

Le Piton  des Neiges (3070 m) à droite et le Gros Morne (2991 m) à gauche


 Sentier du Piton des Neiges
 Tronçon typique du sentier entre Cilaos et le refuge (photo prise sur Internet)
Le refuge de la Caverne Dufour (2 478 m)
 
 
Piton des Neiges
Sentier entre le refuge et le sommet

 
Entre les deux monts

 On voit bien que c'est un ancien volcan car au sommet et sur les flancs ce n'est que de la lave

 À 18 h, tout seul au sommet

 Il est environ 6 h et le soleil sort des nuages. On voit à droite, le piton de la Fournaise
 
Pour le lever du soleil tous les randonneurs du refuge sont là après une ascension de 1h30 éclairés avec des lampes frontales et ce, sur un sentier plein de roches de lave. 

 Il ne faisait pas chaud en attendant le soleil
 Séparation entre le cirque de Cilaos et de Mafate
Des courageux sont montés, avec leur tente, pour passer la nuit au sommet.

Quand il y a du vent les abris en pierres de lave ne sont pas du luxe.




Le rhum de la Réunion

Qui ne connaît pas le rhum de la Réunion? Le plus connu est le rhum Charrette mais il y en a plusieurs autres comme le Isotier, le Rivière du Mât, le Savana, etc.

Une visite d'une distillerie s'imposait. Notre choix fut ''La distillerie de Savana & sucrerie de Bois-rouge. De plusieurs usines sucrières, l'île n'en compte plus que deux qui sont alimentées par des gros transporteurs (cachalots) à partir de 14 centres de réceptions situés à proximité des bassins canniers.
La culture de la canne à sucre est une importante source de revenus et fourni beaucoup de travail car une grande partie de la récolte est faite à la main.
L'usine sucrière de Savanna, en plus de produire du sucre raffiné, élabore la gamme des rhums ambrés et blancs Savanna (49degré).
La visite fut intéressante et la dégustation ''enivrante''.
Je ne quitterai pas ce sujet sans parler du fameux ''rhum arrangé'' qui est très populaire et très bon.
Le rhum arrangé est une préparation de rhum dans laquelle sont macérés divers ingrédients tels que des feuilles d'aromates ou des fruits. Il existe de nombreuses recettes et chaque réunionnais a la sienne. Certains y rajoute du sirop de canne à sucre pour le radoucir.

 Réception de la canne à sucre

Les nombreux convoyeurs qui amènent la canne à sucre à l'intérieur de l'usine
 
 Jojo au dessus des cuves de fermentation, un peu dérangé par les vapeurs d'alcool (la part des anges)
Dégustation des différents rhums: agricole, brun, 3 ans, 5 ans et 7 ans...avec droit d'y revenir si
 des subtilités nous avaient échappées
   
   
Étant dans l'alcool, je ne peux pas m'empêcher de parler de la Dodo. Bière locale très appréciée. Sur cette épicerie
on peut remarquer la fierté du propriétaire en affichant en créole: ''La Dodo lé là''   et  ''Sa lé a nou sa!''


La Vanille Bourbon

Les gens locaux disent qu'après la vanille de Tahiti, c'est la vanille Bourbon de la Réunion qui est la meilleure.....Est-ce vrai! j'aurai tendance à les croire.
Comparé à Madagascar, on parle d'une petite production (2400 t en Indonésie, 600 t à Madagascar et 35 t à la Réunion). C'est en Indonésie que la croissance est phénoménale tandis qu'à Madagascar la décroissance est inquiétante et à la Réunion la production reste stable.
En visitant la Coopérative de la Vanille à Bras-Panon, on apprend beaucoup sur cette orchidée et sur le travail nécessaire pour en faire un produit excellent.
Beaucoup de travail fait manuellement: pollinisation, cueillette, étuvage, séchage, mise en malle (8 mois), le calibrage et la mise en botte.....tout cela en dedans de 2 à 3 ans. Facile de comprendre pourquoi une gousse de vanille bien élaborée est si chère.

 Plans de vanille
 
 Fleurs (orchidée) et futures gousses de vanille. À la Réunion les fleurs sont pollonisées, manuellement, le matin, lorsque la fleur est ouverte (la fleur ne dure qu'un jour). Par la suite la gousse grandit et est récoltée au bout de 6 semaines après la fécondation.
 

Une des manipulations, soit le triage en fonction du taux d'humidité et de grandeur. 
Ci-dessus, les deux personnes possédant le savoir faire de la fabrication de la vanille Bourbon à la coopérative. 
Elles font toutes les manipulations après la récolte jusqu'à la mise en botte
 
Période de séchage. Dans la mesure du possible, les palettes sont exposées au soleil

 

Un peu de faune et de flore


Quelques couleurs et de vie animale pour montrer que la Réunion ce n'est pas que de la lave. Partout l'on retrouve une multitude de fleurs très variées. Les maisons sont, en général, bien fleuries et les forêts bien protégées. Les Réunionnais tiennent leur environnement très propre en comparaison de ce que nous avons vu sur d'autres îles. Ils aiment beaucoup la nature et l'on peut voir, les week-ends, les nombreux sites de pique-niques remplis de familles autour des B.B.Q.

Caméléon



Ananas Le Diable ou Requin
Le tisserin sur son nid (un véritable chez-d'œuvre)

Le flamboyant, très courant sur l'île
Rose de porcelaine

Cette orchidée (une parmi les centaines de variétés)

Fleur de frangipanier (il y en a partout)

Le bougainvillier très répandu sur l'île

Un jacquier avec ses fruits: le Jacque ou en créole, Ti'jacque)
Balisier ou Héliconia

Pourquoi pas une autre fleur de Bougainvillier!
Quelle belle fleur de lotus!
Encore un bouquet de fleur de frangipanier... celles-ci sont blanches
Quelques fleurs de mimosa parmi les milliers que l'on retrouve
après les champs de géraniums de la Petite-France
sur la route menant au Piton Maïdo
 

 
Végétation luxuriante sur le sentier du Trou-de-Fer
Impossible de résister à ce magnifique flamboyant!
Un tec-tec, cet oiseau endémique qui adore se faire prendre
en photo


Nombreuses fleurs qui entouraient notre piscine

Bulbul Orphée ou merle de Mauricie


Malheureusement, la beauté des Jacarandas n'est qu'éphémère





St-Pierre (76 000 hab )
 
Sise sur le bord de la mer au sud-ouest de l'île, St-Pierre est une ville très animée et plaisante. Ses nombreuses maisons coloniales, ses temples et églises, son port de pêche et sa marina......sans oublier le fameux cimetière où sont enterrés des personnages célèbres (pirates ou écrivain) et son marché très coloré du samedi, font que je l'ai aimée.



 























































 
 
 



Leconte de l'Isle


Un temple Tamoul



 Marina

''Vente de trottoir''
 Ci-avant et ci-dessous,  des maisons coloniales ''Cases créoles historiques''

 
Hôtel de ville




Marché du samedi


Le tamarin, fruit tropical provenant du tamarinier


Plage de St-Pierre (ce n'est pas du sable, ce sont des coraux morts)
 
 


Plage avec du sable noir (de lave) au sud de St-Pierre

 
 
J'ai aimé cette île. Vais-je y revenir? J'en doute.......  il y a encore tellement d'autres merveilles à voir.
 






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