jeudi 10 mars 2011

Deux mois d'errance dans le sud des USA (Texas, New Mexico et Arizona) 2011

Eh hop! nous voilà reparti le 17 janvier, pour un périple de 2 mois, de Montréal en direction de la Louisiane puis le Texas, le Nouveau-Mexique et l'Arizona, cette fois avec deux compères Henri (En Rialta- Michel et Nicole) et Hervé (RV- René et Annie) vers la chaleur et de temps à autres des découvertes qui vous seront partagées.

New Orleans

Après trois jours et demi, 2700 km et un changement de température de 30°C (-20 à +10) nous voilà à la Nouvelle-Orléans en Louisiane.
Un jour et demi à nous promener dans le ‘’French Quarter’’, le ‘’Garden District’’ et sur le bord du Mississippi. Malgré le froid et la période creuse, il y avait de l’activité sur Royal Street (plusieurs petits bands) et, bien entendu, sur Bourbon Street (nombreux bars avec des petits bands dans chaque….et des jeunes le cœur à la fête).
Visite des nombreuses galeries, petites boutiques, déplacements avec les bus et les fameux tramways, sans oublier notre premier plat typique Cajun, le ‘’Crawfish avec riz’’ (écrevisse). Je dis ‘’premier’’, car nous avons l’intention d’en manger plusieurs fois durant notre séjour en Louisiane.
Michel et Nicole ont bien apprécié cette visite, tant qu’à nous, cela nous a permis de revivre l’ambiance festive du French Quarter et de nous remémorer notre première visite.
Il faut quand même le dire, nous n’avons pas vu de ‘’Jazz band’’ style N.O. en action.
N.O. n’est plus la même depuis ‘’Katrina’’, c’est vraiment dommage!




















Petit séjour dans le ‘’Bayou Segnette State Park’’ près de N.O. … Repas de crustacés : écrevisses à la Cajun, grosses crevettes du Golfe et crabes bleus. Balades à pieds et en vélo. Un petit repos ça fait toujours du bien!
En route vers Lafayette, arrêt au Bayou Terrebonne. Visite avec le ‘’Cajunman’’, renommé pour ses tours qui sont agrémentés de sa musique typique du coin. Comme nous étions hors saison et surtout sans soleil, les rencontres avec les alligators et aigles ont été peu nombreuses. Pour Annie et moi, ce fut moins interessant que lors de notre première visite, mais pour Michel et Nicole c’était du nouveau.
Le but de la visite a été atteint: Nicole a aimé.

Note: Il faut retenir, qu’à partir du mois de mars c’est beaucoup plus intéressant.
René (25-01-2011)













Sud du Texas

Cherchant la chaleur au plus vite, nous voilà parti vers le Texas. Premier arrêt au State Park Galveston Island. Second arrêt au State Park Mustang Island. Première journée de chaleur (+ 25C) le 30 janvier. Tempête en vue…descente plus au sud avec un arrêt d’une nuit au Sunshine RV Park (1066 sites) à Harlingen (quelques dizaines de campings pour Snowbirds). La tempête est là : vents violents et gel la nuit. Nous décidons d’aller quand même sur South Padre Island. Malheureusement, pas de places dans les deux campings (plus de 1000 sites) et un vent à faire jouir les champions de kite. Nous nous sommes donc rabattu sur la côte à Port Isabel.
Comme le dit Nicole : ‘’Cette partie du Texas est loin de faire rougir d’envie la Floride’’. Terrain très plat : Marais, champs immenses (Michel dit : ‘’quand le cultivateur va labourer son champ, il revient 15 jours plus tard’’), pseudo garigues à perte de vue où des bovins doivent chercher leur nourriture à travers les milliers d’arbustes…sans oublier la centaine de raffineries
Presque toutes les habitations, le long du littoral, sont sur pilotis et très disparates : de la belle bicoque aux nombreuses masures…le long de la frontière du Mexique, on y est…ce n’est plus le Texas, on se croirait au Mexique 
.
On y passe, mais je pense que peu y reviennent. Seulement les snowbirds y passent, chaque année, pour se rendre au sud pour Harlingen, Mission, McAllen et South Padre Island. Depuis plusieurs années, le sud du Texas les campings sont plus abordables qu'en Floride.
À part les trois states park, la côte n’offre pas tellement d’intérêts. Une particularité: on peut stationner, camper et rouler sur les plages…avantages ou contrariétés…c’est selon.
René, le 3 février 2011
















San Antonio sinistrée (Texas)

Quelle ne fut pas notre surprise en arrivant au terrain de camping, d’apprendre que pour la première fois en...50 ans les canalisations étaient gelées et que nous ne devions compter que sur nos réservoirs. Bien équipés, nous pouvions attendre jusqu’au lendemain et après avoir pris quelques précautions d’usage, nous nous sommes glissés sous la couette confiants que la prochaine journée serait meilleure. Or, ce fut le verglas et la neige qui nous accueillirent à notre réveil, mais nous sommes habitués et vaillamment nous avons pris le chemin de Fort Alamo pour s’apercevoir que San Antonio transi ressemblait à une ville morte, tout était fermé : boutiques, restaurants, écoles, musées, transports en commun, etc. Seuls quelques courageux ou inconscients se sont risqués sur les trottoirs glissants
Puis, peu à peu, le soleil est revenu nous saluer et la vie a repris dans cette belle ville historique. Malgré les courants d’air, bien emmitouflés, bras dessus, bras dessous, nous avons entamé notre balade touristique.
De retour au camping, nous avons eu le plaisir d’avoir l’eau courante.Youpi!
Annie













San Antonio ressuscitée

Dès 10h le lendemain, après une nuit sous zéro, nous sommes repartis à la découverte de cette ville historique en commençant par la mission San José y San Miguel de Aguayo, la plus vaste et la plus belle des 4 missions de San Antonio, laissant au soleil le temps de reprendre de la force et d’atteindre un ± 12.
La forteresse de Fort Alamo était une ancienne mission aménagée pour la défense de la région. C’est cette ancienne mission qui a été le théâtre de la célèbre bataille durant laquelle 300 américains dont les trois plus célèbres : le Colonel Travis, Jim Bowie et David Crockett, y trouvèrent la mort devant 5000 soldats mexicains. La bataille eut lieu le 6 mars 1836. Ce n’est qu’à la troisième bataille (21 avril 1836) que les mexicains reconnurent l’indépendance du Texas.

L’intellect étant rassasié, nous sommes partis en quête d’un restaurant pour nos estomacs qui criaient famine et comme tous les touristes nous avons échoué sur la magnifique promenade qui longe le Paseo Del Rio, rivière coulant 6m en contrebas des rues. Puis, nous nous sommes promenés tout l’après-midi le long de ce riverwalk, désolés de voir les fleurs, les plantes et surtout les bananiers complètement gelés.
Profitant d’une visite à la cathédrale, nous avons assisté à un mariage avec des chants et de la musique mexicaine.
Cette ville demeure un lieu incontournable pour qui visite le Texas.
Annie


















Big Bend Natl. Park (Sud-ouest du Texas)

 
Deux cents kilomètres avant l’entrée du parc et après des km et des km à travers le désert, s’étendant à perte de vue et tellement plat que l’horizon nous paraissait inatteignable, nous avons commencé à voir se dessiner dans le lointain les monts de la chaîne Sisos (le plus élevé est à 2500 m et plusieurs autres sont au dessus de 2000 m). Nous avons campé deux nuits au ‘’Rio grande village’’ et de là nous avons fait nos excursions pédestres et automobiles. Ce ne sont pas les Alpes ou les Rocheuses mais ses 3244 km2 donnent à ce parc des allures indescriptibles.
‘’L’association du désert, de la roche et du fleuve crée ici, un décor grandiose et envoûtant’’ (Guide bleu). On dit, qu’au printemps ‘’un tapis de fleurs éclabousse le paysage de ses multiples couleurs’’…même si nous n’avons pas vécu cette jouissance, nous avons été ébloui par la magnificence de l’environnement. Les femmes ont pu parcourir les sentiers sans trop d’appréhension puisque les ours étaient en hibernation, les pumas dans un autre secteur, les scorpions et serpents venimeux transis par les nuits froides. Quant aux coyotes et au lynx rencontrés, ils semblaient avoir mis de côté leur agressivité.
Nous avons assisté à deux couchers de soleil assis au bord de Rio Grande que nous aurions pu traverser à gué pour nous rendre au Mexique et marché plusieurs km sous un soleil de plomb (28C) pour aller faire trempette dans des hotspring. Le lendemain à la même heure il faisait–7C; heureusement c’était notre jour de départ. Toutes les nuits étaient en dessous du zéro.
Je dirai que pour les amoureux de la nature, c’est un incontournable…Il y a beaucoup de sentiers, de routes panoramiques, de falaises de 450 m sur le Rio Grande et la possibilité de faire une descente en canot sur 119km avec des passages de classe IV)
Les quelques photos ci-dessous ne donnent qu’un pâle reflet de ce que nous avons vu et ressenti.
Annie et René
Note: N'ayant pas visité tout le parc, voir les photos sur le site suivant.



Séparation des deux couples (11 février)

Mauvaise nouvelle au réveil, le 9 février), Michel n’avait pas dormi et avait très mal son œil qui avait reçu une greffe de la cornée il y a un an.
Branle bas de combat et direction l’hôpital d’Alpine à 200 km. Après deux heures d’attente, 5min de consultation à 500$, nous voilà en route pour Odessa (200 km) pour voir un ophtalmo. Ce dernier a ausculté Michel mais ne pouvait rien faire puisqu’il n’était pas spécialiste de la cornée. Ordonnance, 0 $ d’honoraire (il a été très pro. et sympa) et lui conseilla fortement d’aller voir un spécialiste de la cornée à Dallas, mais devant l’urgence de la situation, Michel ayant en main des antibiotiques et des anti douleurs, a préféré retourner voir son chirurgien à Québec. Notre séparation a été difficile, dans les larmes, car depuis notre départ l’ambiance était géniale et nous faisions une vraie cure de rigolade. C’est donc l’âme en peine que nous continuons notre errance en pensant à vous deux, en particulier à Michel qui souffre en silence et aux autres voyages que nous pourrons encore faire ensemble.

Bon courage, Michel!
Annie et René

Carlsbad Caverns Nat. Park (New Mexico)
Ce vaste labyrinthe de 70 cavernes, riches en diverses concrétions calcaires et d’une profondeur maximale de 309 m au-dessous de la surface du sol, est l’un des plus grands ensembles de grottes connus. Né il y a 250 millions d’années, le plateau calcaire formé par des sédiments marins a été rongé par des infiltrations d’eau acide. Seulement 5% des concrétions sont actives.

Nous avons fait la visite des trois principales grottes, environ 3 hrs de marche. La visite peut se faire sans guide, le parcours est très bien balisé et nous sommes toujours sur du béton et avec, de chaque côté, un garde fou. La remontée se fait en ascenseur (240 m).
Quelques autres grottes se visitent avec des guides et nécessitent des équipements de spéléologues.
La plus grande (Big Room) a des dimensions fabuleuses (610m de large 335 m de long et de 30 à 60m de haut). L’éclairage est très bien étudié et l’agencement est à la hauteur de ce que l’on retrouve dans la majorité des parcs nationaux américains, soit qualité et professionnalisme.
C’est à notre avis, un site exceptionnel.
Malheureusement la qualité des photos laisse à désirer car dans la pénombre, sans flash et sans pied on ne peut pas faire de miracles.
René


















White sands (New Mexico)

Partis de Carlsbad, nous avons roulé près de 200 km à travers le désert où de nombreuses pompes à pétrole sont encore en action, mais un plus grand nombre encore sont abandonnées avec leurs réservoirs rouillés. Triste spectacle! L’environnement n’est pas la préoccupation première des texans.
Pour rejoindre Alamogordo notre GPS nous a fait traverser la chaîne de montagnes Otero. La montée jusqu’à 2400m, a été progressive pendant 60 à 80 km, par contre la descente sur Alamogordo (1200 m) a été beaucoup plus courte mais la route était peu accidentée. Venant du désert et voyageant dans des forêts de pins enneigés cela à fait un grand contraste et nous rappelé le Québec.
‘’Au nord du desert Chihuahuan est située une vallée encerclée de montagnes; cette vallée a été nommée le Bassin de Tularosa. C'est au centre de ce bassin que s'élève l'une des plus grandes merveilles naturelles -- les sables blancs et brillants de New Mexico. C'est ici que, semblables à de grandes vagues, les dunes de gypse ont engouffré 715 kilomètres carrés de désert et ont ainsi crée une immensité de dunes de gypse la plus étendue du monde. Ces dunes brillantes changent constamment: elles s'agrandissent, s'élèvent en cimes puis s'abaissent, mais toujours en progressant. Lentement mais implacablement, le sable poussé par les grands vents du sud-ouest recouvre tout sur son passage’’ (Internet)
Le Monument National de White Sands préserve la majeure portion de ce champ de dunes, ainsi que les plantes et animaux qui se sont adaptés avec succès à ces environs rigoureux et toujours changeants.
Nous avons fait une promenade balisée de près de 3 heures dans les dunes, sous le soleil et une température de 14 à 15 C. Comme il y a eu une chute de neige récente, les zones très exposées au soleil se sont vite réchauffées et par la suite le vent a envoyé du sable sur la neige ce qui en a fait un isolant. Lors de notre marche, nous avions des zones chaudes et sèches et d’autres froides et humides puisqu’il y avait encore de la neige sous une couche de sable.
Comme dans tous les déserts de sable, le vent fait bouger les dunes et créé des mouvements très artistiques.
C’est une curiosité qui mérite le déplacement.
René





Tombstone (Arizona)
Véritable légende de l’ouest américain, cité de cow-boys dans l’imaginaire collectif, Tombstone (pierre tombale) est maintenant une petite bourgade qui a su survivre à la fermeture des mines en prenant soin de ses bâtiments, aujourd’hui patrimoine historique.

Le fondateur, Ed Schieffelin, décida de prospecter les collines. Tous lui prédisaient de ne retrouver, dans peu de temps, que sa pierre tombale….Trop d’apaches agressifs.
Il acheta quand même une concession au prix de $10 000 et 7 ans plus tard il valait 37 millions.
En plein boom la cité comptait 10 000 hab (1886). Suite aux inondations des mines, la ville déclina rapidement. Maintenant, elle accueille les touristes et organise des activités.
Tombstone est entrée dans la légende de l’Ouest en 1881, le jour où Wyatt Earp et Doc Holliday y affrontèrent Billy Clanton. L’histoire dit qu’en moins d’une minute les frères Clanton étaient tués et les ‘’bons’’ étaient blessés. Ce combat allait symboliser la bataille du Far West. Depuis, de nombreux westerns ont immortalisé cet épisode (La poursuite infernale (1946), Règlement de compte à O.K. Corail (1957), Tombstone (1993), Wyatt (1994), entre autres).
Pour les amoureux et les nostalgiques de westerns, la visite vaut le détour.










Tucson



Tucson,.ville d’environ 500 000 hab. est située en plein désert. C’est une ville très étendue où l’espagnol est aussi bien parlé que l’anglais. Son université (University of Arizona) est le plus gros employeur de la ville. On y retrouve quelques bâtiments espagnols et mexicains qui ont survécu à la modernisation. Ils n’ont pas retenu beaucoup notre attention.
Ce sont les environs qui ont été intéressants. Le désert tout autour de notre RV parc, le fameux Arizona-Sonara Desert Museum et la Mission San Xavier del Bac.
Tucson de par son climat attire de nombreux retraités qui fuient le froid et qui n’aiment pas l’humidité. L’air est sec, il ne pleut et gèle que rarement. On y retrouve de nombreux RV resort où des personnes y séjournent de 5 à 6 mois. Annie et moi aurions bien du mal à les imiter car, à part la jasette, les jeux de cartes, la lecture,…il n’y a pas grand-chose à faire.
Le National Arizona-Sonara Desert Museum est vraiment très intéressant et tout comme les autres parcs nationaux l’organisation et les installations démontrent encore une fois le professionnalisme des Américains. Les présentations, le parcours dans la nature ( 2 km), près de 1 300 espèces de plantes, etc. en font un endroit exceptionnel.
Nous n’avons pas vu de serpents ni de plantes en fleurs….c’est bien dommage mais le froid et la saison n’étaient pas propice à cela.
La Mission San Xavier del Bac, fondée en 1692 par le jésuite Eusébio Kino (né au Tyrol) a été construite de 1783 à 1797 par les franciscains, ordre qui a remplacé les jésuites expulsés en 1768.
L’architecture typique de la période coloniale est de facture hispano-mexicaine. Ce bâtiment, entièrement blanc, symbole de pureté, fait tache dans ce désert. L’intérieur de l’église est très chargé et naïf. Cette mission est toujours en rénovation car elle a subi de très gros dommages lors de deux tremblements de terre.

Annie et René





















Phoenix et ses environs

Phoenix et Scottsdale, deux villes étonnantes! L’architecture de facture moderne séduit dès le premier regard, et on devine que des gens soucieux d’esthétique se sont entendus pour faire de ces deux villes, deux très belles villes. Que ce soit les aménagements paysagers ou plus étonnant encore les dessins en relief qui ornent les murs coupe-sons le long des autoroutes, tout confère à offrir aux touristes un souvenir inoubliable. Mais, cela a un prix : l’incroyable quantité d’eau utilisée par jour et par habitant, soit 1000 litres. Alors que les scientifiques tentent de sensibiliser la planète à la trop grande consommation d’eau dépensée par les pays riches, Phoenix et Scottsdale ont choisi d’être deux villes vertes en plein… désert. Combien de temps pourra durer encore leur gaspillage, seul l’avenir le dira!

Le trop plein de la Californie et ceux qui recherchaient un meilleur bien-être sont venus activer les H.P. et autres compagnies de développement. Sans compter les milliers de retraités fuyant les hivers (plusieurs RV Resorts ont plus de 2000 sites).

La visite du Heard Museum qui rassemble 35 000 objets reflétant la culture de certaines tribus telles que : Apaches, Zunis, Hopis, Navajos, est un incontournable

Le Heritage Square est le seul quartier qui subsiste du Phoenix originel (des années 1890), on y retrouve des galeries et comme dans tous les lieux touristiques, beaucoup de boutiques avec souvent des souvenirs plus ou moins kitchs.

À Scottsdale la maison hivernale du très réputé architecte Frank Lloyd Wright (il a réalisé, entre autres, le musée Guggenheim de N.Y.), ‘’Taliesen West’’ démontre le génie architectural de cet homme. Cette maison devenue depuis la mort de F.L.Wright, une fondation où certains étudiants en moyen ($30000 par année) vont parfaire leurs connaissances, est située sur une colline en plein désert. Malheureusement, les photos ne rendent pas justice à l’originalité de cette demeure qui se confond avec la nature aride qui l’entoure. Cette construction de plein pied s’étale autour de jardins et de bassins invitant au repos ou à la méditation.
La visite se fait obligatoirement avec un guide (anglais ou espagnol).

Annie et René

































Las Vegas

Entourée d’un désert, montagneux Las Vegas étale ses tentacules dans une vallée aride où sont alignées des maisons endormies aux couleurs et aux formes identiques. Mais, le cœur de la ville, lui, bat au rythme de ses casinos et de la foule qui traîne nonchalamment sur la ‘Strip. Alias le Las Vegas boulevard.
D’abord fondée par les Mormons 1855, cette ville a vite été récupérée par la mafia lorsque les Mormons l’abandonnent à cause des raids indiens.
Le premier casino à ouvrir ses portes fut le Flamingo, en 1946, et depuis ils poussent comme des champignons rivalisant d’originalité. Parmi les plus célèbres se trouve sans nul doute le Caesar’s Palace qui offre entre autres un spectacle musical de jets d’eau époustouflant, le Venitien, avec son grand canal, ses gondoles, ses gondoliers, sa place StMarc, son palais des Doges, ses chanteurs d’opéra, etc., le Bellagio qui rappelle par sa décoration un palais italien, le New-York-New-York qui reproduit les rues de la ville. La France où trône la tour Eiffel, l’Arc de triomphe, l’hôtel de ville de Paris, l’Opéra, etc. Et dans tous ces casinos, les boutiques de luxe, les grands couturiers attendent le client riche ou celui qui aura remporté le jackpot.
Et puis, il y a aussi les petits casinos aux tapis élimés, aux serveuses fatiguées et âgées, les boutiques de pacotilles et sur les trottoirs les mendiants, les joueurs malchanceux et ceux qui essaient de gagner quelques sous en distribuant des cartes de prostituées offrant leurs services.
La beauté et la vulgarité se côtoient dans cet univers fait de démesure et de folie L’imagination de l’homme n’a pas de limite.
Annie

(J'ai mis qq photos qui peuvent donner une idée de la démesure...surtout d'intérieurs qui sont rerement représentés sur les sites d'Internet)



















Grand Canyon (partie sud - Arizona)

En 68, un ami, Camille nous avait montré ses photos prises lors de sa descente dans le Grand canyon et depuis je ne cessais d’y rêver. Malgré le froid, (-12C la nuit et max. 2C) nous avons décidé d’y aller. Il n’y avait pas beaucoup de touristes et la plupart venaient de Las Vegas pour un périple de 2 jours. Les moments les plus prisés sont le coucher et lever du soleil. Nous avons pu assister aux deux avant de s’enfuir vers Sedona juste avant l’arrivée de 50cm de neige (ce matin nous avons rencontré un japonais qui en revenait et qui nous disait n’avoir rien vu pendant deux jours, à cause de la tempête de neige). Malheureusement nous n’avons pu faire la descente jusqu’au Colorado (deux jours). Mon rêve n’est pas encore complètement assouvi. Il va falloir y revenir!!!!!
Sur le bord du canyon, le vent nous glaçait les os, il faisait extrêmement froid, mais courageusement nous avons attendu le coucher du soleil. Annie, malgré ses vêtements d’hiver, en est sortie toute congelée et maintenant, a beaucoup de mal à se réchauffer.
Pour le lever du soleil, j’ai pris mon vélo et pédalé à toute vitesse à 2200m d’altitude et avec une température de -10C. Le retour a été terrible, extrêmement fatigant et malheureusement, pour rien car le ciel était couvert.
Ce fut quand même une expérience fabuleuse. C’est vraiment une merveille de la nature et oh! Combien gigantesque. Nous étions dans la partie sud, et à chaque point de vue il y a des aménagements, souvent, surplombant un petit peu le canyon. En période plus clémente, on peut marcher sur des sentiers aménagés (env. 20 km) en bordure du Canyon.

N’ayant pas la possibilité de faire du panoramique, les photos ne peuvent donner qu’un pâle reflet de la réalité.

René

















Sedona- Arizona (10 000 hab.)

En revenant du Grand canyon, nous avons vécu des moments particuliers, entre autres, des vents si violents que notre auvent, pourtant bien enroulé, a failli se déchirer et je n’ai pas pu me tenir debout sur le toit de Hervé, quand je suis allé le fixer.
La descente de Flagstaff à Sedona (1200 m de dénivelé) sur 22 km dans le Oak Creek Canyon a été très spectaculaire. À la sortie du canyon nous avons découvert Sedona. Dans un décor hallucinant de roches rougeoyantes et de falaises cramoisies, la petite ville de Sedona a su très bien s’intégrer dans son environnement et l’ensemble en est époustouflant.
C’est une région très fréquentée par les amateurs d’expériences mystiques, attirés par les ‘’Vortex’’ (forces magnétiques qui influent sur l’environnement et donnent de l’énergie). Nous avons parcouru quelques sentiers à la recherche de ces sites difficilement reconnaissables, et nullement indiqués mais grâce à un touriste un peu mieux renseigné que nous, nous avons finalement trouvé un vortex qui se traduit sous la forme d’un arbre biscornu, aux branches emmêlées les unes aux autres. Nous avons pu, par la suite, observer plusieurs de ces mêmes arbres dont les troncs et les branches poussaient de façon tout à fait normale donc pas victimes d’un trop-plein d’énergie.

La chapelle ‘’Holy Cross’’ (voir photos) construite en 1956 suivant les plans du sculpteur locale Marguerite Brunswig Staude (étudiante de Frank Lloyds Wright…voir Pheonix) est blotti entre deux rochers de grès rouge et composée de béton et de verre. Situé sur une colline, elle surplombe Sedona.
Profitant de la grâce que nous offrait le temps, nous nous sommes joints le soir à d’autres touristes afin d’admirer le coucher de soleil sur ces montagnes rouges. Le lendemain matin, c’est la neige qui nous a réveillés, une neige très lourde ayant cassée de nombreuses branches. Elle nous accompagnera pendant plusieurs dizaines de kilomètres alors que nous nous dirigeons vers le Meteor-Crater.

René















Meteor Crater et Petrified Forest (nord-ouest Arizona)

Près de 120 km, la moitié sous la neige, nous nous arrêtons dans le milieu de nulle part, Près de la 40, pour voir le cratère Barringer
‘’Le cratère en forme de bol, mesure entre 1 200 et 1 400 mètres de diamètre; sa profondeur est de 190 mètres. Il se serait formé il y a environ 50 000 ans, à la suite de l'impact d'une météorite d'environ 45 mètres de diamètre et d'une masse de 300 000 tonnes, composée de fer et de nickel. La météorite fut en grande partie vaporisée au moment de la collision. Des fragments de fer et nickel de la taille d'un grain de gravier à celle de gros blocs pesant jusqu'à 650 tonnes, ont été récoltés dans la zone de débris entourant le cratère. Des gouttelettes de fer et de nickel de la taille d'un grain de sable sont retombées dans et autour du cratère après la condensation de la vapeur métallique’’(Wikipedia)
C’est dans ce cratère unique aux USA que les astronautes ont utilisés pour s’entrainer. Nous avions un vent très violent et cela nous a empêché d’en faire le tour. Nous nous sommes contentés de la visite du musée de l’astrogéologie, des photos et vidéo très intéressants sur le phénomène des météorites.
Dommage que l’on oublie vite les détails, mais la visite restera gravée dans nos mémoire.








Quelques 100 km plus loin, coupé en deux par la 40 nous avons passé une bonne partie de la journée à visiter les parcs nationaux : ‘’Painted Desert’’ et ‘’Petrified Forest’’. La visite se fait en voiture sur 26 milles avec une vingtaine de stations équipées de parking et d’informations. Quelques unes ont un sentier pavé où l’on circule en toute sécurité. Après avoir vu plusieurs fois des ‘’Bad Lands’’, la première partie nous a moins surpris. Par contre, la partie des arbres pétrifiés fut plus captivante.
Vérification à l’entrée pour voir si nous avions des morceaux de bois pétrifié en notre possession et à la sortie re-contrôle (il est vrai que c’est très tentant de prendre un petit morceau par ci ou un petit morceau par là….heureusement pour le long terme, cela est strictement interdit dans le parc).
Cela faisait longtemps que voulais voir ce parc et en fin de compte je n’ai pas été déçu.

René




















Santa Fe (72 000 hab. à 2400 m alt.)
Située au pied de la chaîne de Sangre de Cristo, Santa Fe est une petite ville très particulière aux tonalités ocres et roses, aux maisons typiques, développées autour de la plazza centrale. Elle a toujours attiré les artistes à cause de son rythme de vie et sa lumière particulière. Santa Fe est reconnue pour ses nombreuses galeries et ses musées.
Nous avons visité le Georgia O’Keefe Museum qui nous a déçus (nous en avons vu beaucoup et pour nous surprendre il faut vraiment des particularités intéressantes) et c’est pour cette raison que nous n’avons pas visité le ‘’Palace of the Gouverner’’ qui est aussi recommandé par les guides.
La ‘’Loretto Chapel’’ vaut la visite surtout pour son escalier en colimaçon sans clous ni support central d’où son nom ‘’Miraculous staircase’’. Cet escalier est d’autant plus mystérieux, que l’on ne sait rien sur l’artisan de cette prouesse.
La Chapelle San Miguel rebâtie en 1610, sur des vestiges datant de 1200, est classée comme étant la plus ancienne église aux USA. Elle a un côté très typique des constructions indiennes. La St Francis Cathedrale est aussi une autre curiosité.
Nous avons parcouru les nombreux passages, rues et places, entrés dans multiples magasins et galeries, jusqu’à en être écœuré (depuis Phoenix nous voyons presque toujours les mêmes bronzes, les mêmes poteries et bijoux). Par contre, il faut souligner que la qualité et la quantité sont là.
La ville a vraiment un cachet particulier que nous avons aimé. Les galeries ont des pièces magnifiques et les magasins sont de bon goût. Tant qu’aux musées (il y en 6 de recommandés) les voir si vous n’avez pas vu le ‘’Heard Museum’’ de Phoenix.

René


Puye Cliff Dwellings et Taos (New Mexico)

C’est notre dernière étape et nous voulions voir les fameux villages Pueblos. Dans ces villages les indiens vivent un peu en autarcie, suivant les coutumes anciennes et quelques fois en refusant l’électricité et le modernisme. Quelques uns ont un casino qui leur permet d’assurer des services à la communauté. Beaucoup de poteries proviennent de ces villages. Il y en 16 de répertoriés. Étant donné que nous étions en dehors des fêtes ou visites organisées, nous n’étions pas les bienvenus et l’entrée d’un Pueblo nous a même été interdite.
Toutefois, nous avons pu visiter un site ‘’Puye Cliff Dwellings’’ occupé dans les années 1250 à 1577 env. Le site a été abandonné suite à une très grande sécheresse. Les habitants se sont déplacés dans les autres pueblos près du Rio Grande. Près de 1500 personnes vivaient sur trois étages : deux étages de maisons sur les parois des falaises et sur le plateau au dessus des falaises. Les habitants se déplaçaient sur les toits des maisons et avec des échelles pour gravir les étages.

Taos, ville presque entièrement construite avec des maisons de style indien et de couleur ocre, abrite de nombreux artistes qui y trouvent une ambiance propice à leurs arts.
Il y a de nombreuses galeries et magasins d’art indien et après deux heures de visite nous en avions assez. Comme à Santa Fe, les mêmes galeries et les mêmes commerces se succèdent. Trop, c’est trop! Nous avons jeté un coup d’œil à la maison de Kit Carson et nous avons été voir la San Francisco de Asis Church, chef d’œuvre de l’architecture Pueblo. Elle est entièrement construite avec de l’adobe (mélange de glaise, paille, sable et eau…séché au soleil), ce qui donne une allure très massive. Il n’y a aucune fenêtre. C’est très particulier!…En regardant les photos vous constaterez quelle vient d’être rénovée.

C’est la fin de notre périple et il faut maintenant se préparer à 5 jours de route non-stop (3800km à 90 km/h) vers l’hiver canadien.

René

Post-Mortem, Annie

Il est vrai qu’étant très optimiste, j’ai composée ma garde-robe uniquement de vêtements d’été, mais je viens de faire la preuve que je peux voyager avec seulement …deux pantalons et deux pulls puisque la température ne me permettait pas d’utiliser d’autres tenues.
Quoi qu’il en soit, ce voyage a répondu parfaitement à mes attentes.  J’aime déposer mon regard ou errer dans des endroits mythiques et ce fut le cas pour Tombstone  (OK Corral) Santa Fe, l’Arizona et ses cactus géants Sagaro,  j’ai roulé à plusieurs reprises sur la route 66, la fameuse route 66. J’ai aimé ces villages qui ne ressemblent à nuls autres, les déserts de rocailles, d’arbustes et de cactus, etc.
Encore une fois, j’ai été impressionnée par l’immensité de ce pays, que nous traversons pour la deuxième fois et j’ai une admiration sans bornes pour ces colons qui sont partis qui à pieds qui à cheval ou en charrette en affrontant le froid, les indiens, les bandits et des chemins extrêmement difficiles pour avoir l’espoir d’une vie meilleure.  La conquête de l’ouest, ce n’est pas un mythe, ça été une dure réalité!

Annie

Post-mortem, René

Beaucoup de kilomètres (13 700), du froid, de la neige et heureusement beaucoup de soleil. Malgré les mauvaises conditions, la première partie avec les Vinet-Secours a été très agréable mais peu touristique. Le départ de nos amis nous a demandé de nous fouetter, cela n’a pas été trop difficile puisqu’un programme chargé nous attendait.
L’immensité du désert (320 000 km2) dans les deux états principaux (New Mexico et Arizona) que nous allions couvrir nous demanda de grands déplacements. De la route à l’infini…..
Ce que nous avons vu fut, pour moi, une découverte. Par contre, les mauvaises conditions nous ont empêchés de jouir plus longtemps des sites comme Big Bend, le Grand Canyon et Sedona. Nous aurions aimé aller à Monte Verde et Monument Valley….mais que voulez-vous, nous n’avions pas le contrôle de la température. Ces deux sites seront faits lors de notre voyage en Utah….dans un an ou deux.
Je garderai un bon souvenir du pays des indiens et de leurs objets d’art qui étaient omni présents partout où nous sommes allé.
C’est notre dernière traversée de l’Amérique du Nord avec le motor-home…le retour a été vraiment pénible. Que dire du lendemain de notre arrivée lorsqu’il a fallu déblayer la neige pour sortir la voiture et faire un trou pour remettre en place Hervé!!!!!!
(Voir photo).

René,

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